🪧 Organiser une Assemblée Publique en Arménie – Principales Règles Juridiques
Voici un résumé concis de la loi de la République d'Arménie « Sur la liberté de réunion » – destiné à toute personne souhaitant organiser un rassemblement ou une manifestation publique.
✅ Qui peut organiser une assemblée ?
- Toute personne physique ou morale (y compris les citoyens étrangers et les apatrides)
- Les personnes de moins de 14 ans doivent obtenir le consentement écrit de leurs représentants légaux
- Les juges, membres de la Cour constitutionnelle, militaires et forces de l’ordre ne peuvent pas organiser d’assemblées politiques (ils doivent rester neutres)
📌 Faut-il notifier les autorités ?
- Oui, si l’assemblée compte plus de 100 participants
- Non, si elle en compte 100 ou moins – aucune notification requise
- Les rassemblements spontanés ou urgents sont autorisés sans notification, mais ne doivent pas dépasser 6 heures
- ⚠️ Même sans notification, l'organisateur (s’il y en a un) doit coopérer avec la police si possible
📅 Délais de notification
- La notification doit être soumise au plus tard 7 jours et au plus tôt 30 jours avant l’assemblée
- ⚠️ Si le lieu, l’heure, l’itinéraire ou l’objectif changent – une nouvelle notification est requise
📝 Que doit contenir la notification ?
- Lieu et heure de l’assemblée
- Objectif de l’assemblée
- Nombre estimé de participants
- Objets / moyens techniques utilisés (banderoles, torches, haut-parleurs, etc.)
- Nombre de régulateurs (stewards bénévoles)
- Itinéraire et horaire (en cas de marche)
- Informations du passeport ou pièce d’identité de l’organisateur (avec une copie)
- Coordonnées de l’organisateur
- En cas d’utilisation d’un lieu privé ou loué – consentement écrit du propriétaire ou locataire
- Si l’organisateur a moins de 14 ans – consentement parental écrit
🚫 Quand les autorités peuvent restreindre ou interdire l’assemblée
- Pour protéger les droits constitutionnels d’autrui ou l’intérêt public (sécurité, ordre, santé, etc.)
- Si l’assemblée vise à renverser le gouvernement, ou incite à la haine ou à la violence
- Si elle se déroule trop près :
- Des résidences du Président, du Gouvernement, des tribunaux, etc.
- De sites sensibles : centrales nucléaires, dépôts de gaz, stations satellites
- ⚠️ Les autorités doivent proposer une alternative (horaire / lieu différent) avant d’interdire une assemblée
- ⚠️ La présence d’un contre-rassemblement n’est pas, en soi, un motif d’interdiction — sauf s’il existe un risque immédiat de conflit
📣 Pendant l’assemblée
Les participants doivent :
- Ne pas porter d’armes ou d’objets dangereux
- Suivre les instructions de l’organisateur / des régulateurs
- Ne pas bloquer les accès aux bâtiments ni perturber l’événement
- Quitter les lieux si l’événement est terminé ou en cas d’expulsion
L’organisateur doit :
- Annoncer son nom, l’objectif et la durée au début
- Être disponible pour la police pendant tout le rassemblement
- Maintenir l’ordre, appeler à la non-violence, prévenir les débordements
- Informer les participants des instructions de la police
- Peut désigner des régulateurs (portant un bracelet blanc avec le mot « Régulateur »)
La police doit :
- Déléguer un représentant et informer les parties concernées
- Garantir la sécurité publique et le déroulement pacifique
- Peut évacuer les individus perturbateurs
- ⚠️ Si la notification n’a pas été faite, peut déclarer le rassemblement illégal – mais doit soutenir son déroulement pacifique dans la mesure du possible
⛔ Fin ou dispersion de l’assemblée
- Uniquement si les droits d’autrui ou l’intérêt public ne peuvent être protégés autrement
- La police demande d’abord à l’organisateur de mettre fin à l’événement
- Si cela est ignoré :
- Deux avertissements sonores sont donnés, avec un délai raisonnable
- Ensuite, la police peut disperser l’assemblée, y compris par des moyens spéciaux si nécessaire
- ⚠️ Les rassemblements spontanés et urgents ne peuvent pas durer plus de 6 heures
⚖️ Recours juridiques
- L’organisateur peut contester toute décision des autorités devant un tribunal